Un festival d’énergies réunies pour contrer
la réforme des retraites au Printemps
Depuis le 19 janvier, l’intersyndicale oeuvre pour dénoncer cette réforme des retraites. Elle vise principalement à reculer l’âge de départ, prétextant un faux problème de financement. Cependant, son seul objectif consiste à rassurer le capital, notamment les principaux créanciers des dettes de l’Etat. Pour preuve, cette réforme passe via un projet de loi rectificatif de financement de la Sécurité sociale, ce qui n’avait jamais été fait auparavant concernant la retraite. Reculer l’âge de départ de minimum 2 ans n’est qu’un levier servant l’appétit insatiable du capital, qui ne tient absolument pas compte de la pénibilité, des inégalités femmes/hommes ou encore de l’accès toujours plus tardif à l’emploi.
Devant un tel mépris, devant le fossé qui sépare les travailleurs et les représentants du gouvernement, la colère monte. L’injustice est désormais généralisée et le ras-lebol s’exprime, partout. Les actions sont nombreuses et coordonnées, en interprofessionnel et en intersyndicale, chaque jour avec un cran supérieur.
Car cette réforme comporte également la fin des régimes spéciaux. L’hypothétique clause du grand-père est mise en avant, indiquant que seuls les nouveaux entrants seront placés au régime général. Cela consiste simplement à minimiser la réaction, portant sur l’individualisme, afin que les actifs ne se sentent pas concernés.
Mais la réalité est bien plus sombre : très rapidement, le régime de la Caisse Nationale des Industries Electriques et Gazières, aujourd’hui excédentaire, avec un résultat en 2021 de 210 millions d’euros, deviendra déficitaire, faute de nouvelles cotisations. Cela signera la fin de la CNIEG. Quid alors de l’ensemble des droits ouverts pensionnés ? Ils seront supprimés. Aujourd’hui, toutes les démarches pour les pensionnés passent par la CNIEG. L’attribution du tarif agent par exemple, ou encore l’affiliation aux CMCAS. Cela signera la fin du statut pour les inactifs.
Puis viendra l’impact pour les actifs, avec un écart considérable des pensions, sachant qu’une moyenne sur les 25 meilleures années est bien inférieure à celle sur les 6 derniers mois. Viendra également par la suite la fin du statut, et de la protection sociale. Le capital n’attend que cela.
Alors soutenons ces énergies qui se déploient pour contrer cette réforme, pour montrer que nous ne subirons plus les diktats imposés par ce gouvernement au service de la finance. Ces énergies, vous les retrouverez également lors d’un grand festival, les 27 et 28 mai prochain, où toutes les IEG seront réunies, pour se rencontrer, s’émanciper, se cultiver et s’amuser. C’est un marqueur fort des Activités Sociales, un moment rare et unique, qui se doit de nous rappeler la famille que nous sommes, les valeurs que nous défendons et les projets que nous portons, l’intérêt du bien commun en tête.
Poursuivons également nos actions culturelles, à l’image de la participation au Printemps de Bourges, où la culture est au premier rang, où vos Activités Sociales continuent d’être présentes, proposant un contenu toujours plus riche et varié. Savoir apprécier l’offre permet aussi de mieux la défendre !
Je ne peux conclure cet édito sans une pensée émue pour la famille de Joël Duris, administrateur CGT de la CMCAS depuis de nombreuses années. Décédé à 70 ans, il est parti à la retraite à 55 ans. Il aura pu en profiter 15 ans. Demain, cela aurait été seulement 6 ans.
« Non Joël, nous ne les laisserons
pas voler nos années de vie ! »
